Festival Afropolitain Nomade # 8 : les dessous de cette édition anniversaire dévoilés à la presse
Face à la presse mercredi dernier, le comité d’organisation du Festival Afropolitain Nomade a présenté toute la palette d’activités qui attendent les festivaliers.
Lancé en 2012 par l’artiste Veeby, le Festival Afropolitain Nomade souffle cette année sur sa dixième bougie. Dix ans de partage d’expériences, d’interconnexion, de valorisation du savoir-faire des artistes africains dans tous les domaines confondus à travers un événement culturel. Pour graver ce moment qui marque aussi un tournant important dans ce festival qui est né sur des fonts baptismaux. Vanessa Kanga, la promotrice du Festival Afropolitain Nomade a choisi de le célébrer là où tout a commencé, dans son pays d’origine le Cameroun. En prélude donc à ce huitième rendez-vous, le comité d’organisation dudit événement a tenu une conférence de presse mercredi le 16 juin 2022 à l’hôtel Star land de Bonapriso pour donner les grands axes qui marqueront cette édition anniversaire.
Toute l’équipe était plus ou moins au complet excepté Veeby qui était absente, mais qui a pu réagir via un appel sur whatsapp pendant la rencontre. On retiendra que la trajectoire du Festival Afropolitain Nomade depuis sa genèse jusqu’à ce jour n’a pas été tout au long des éditions précédentes un cours d’eau tranquille. Comme l’a bien voulu le faire remarquer l’artiste Fredy Massamba, membre du directoire du festival dans sa première prise de parole. A la suite de ses propos teintés de nostalgie, il a passé en revue de manière brève les difficultés qui se sont dressées sur le chemin de la promotrice lorsqu’elle commençait ce projet, tout en mettant un accent sur la symbolique qu’il y a autour de l’organisation de cette édition au pays d’Amobe Mevegue de regrettée mémoire. Dix ans plus tard, le festival est toujours là, plus ambitieux que jamais.
Comparé aux années antérieures, le festival Afropolitain Nomade de cette année surfe sur de nouvelles orientations. L’idée comme la fait savoir Didier Toko, directeur du festival DOMAF, et par ailleurs membre du conseil d’administration du festival « C’est de permettre aux artistes, les uns et les autres de s’immerger avec leur talent entre eux, mais aussi d’immerger les personnes qui vont venir apprécier les diffusions ». En gros, il est question de créer une connexion entre les artistes qui seront présents, afin que ceux-ci puissent être à mesure de travailler ensemble sur des projets qui vont avoir un impact sur les visiteurs. C’est d’ailleurs dans cette optique que plusieurs résidences sont actuellement en cours dans les différents domaines, notamment dans l’art plastique, la musique pour les citer.
En dehors des traditionnelles prestations musicales, il y aura la danse urbaine qui fait son entrée pour la première fois au festival. C’est une bonne chose puisque durant des années cela a fait l’objet de nombreuses discussions au sein de l’équipe dirigeante du festival. Pour le président de l’association Green Grass ( Didier Toko) qui a toujours milité pour l’introduction de la danse, ce sera une opportunité de mettre en avant cette discipline qui peine à émerger malgré le talent qui s’y trouve. Ainsi, tous les groupes retenus vont devoir challenger entre eux et le meilleur repartira avec une prime. Lors de cette édition, les femmes seront également à l’honneur. En marge aussi du festival, une séance de formation sur les industries culturelles sera du 22 au 23 juin pour les femmes qui exercent dans ce milieu. Celle-ci va se faire grâce au partenariat entre la Commission canadienne de l’UNESCO, le Conseil des arts du Canada , l’association Green Grass et le Festival Afropolitain Nomade. Rendez-vous donc du 24 au 25 juin à l’esplanade du supermarché Carrefour de Bonamoussadi pour vivre cette rencontre.