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Les curiosités du dernier compte d’affectation du Minac

Des inégalités observées dans la répartition de cet appui du gouvernement aux projets, d’un montant total de 221,9 millions de FCFA, destiné à encourager la création littéraire et artistique.

Le ministre des Arts et de la culture vient de publier la liste des artistes, des hommes de culture et autres entrepreneurs culturels devant bénéficier d’un financement du Compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique culturelle (Casspc). C’est à la suite de la dernière session de la commission des arts et des lettres tenue du 3 au 4 mai 2018. Un montant total de 221 900 000 FCFA qui a été mis à la disposition de tous ces artistes repartis en quatre catégories, en l’occurrence l’art musical, le cinéma et audiovisuel, le festival et autres arts, ainsi que la littérature et les arts dramatiques. La liste (publiée dans le quotidien gouvernemental du mercredi 26 septembre 2018 dernier) des heureux promus à ce compte qui est le principal instrument d’intervention de l’Etat dans le secteur des arts et de la culture, destiné entre autres à appuyer des projets en vue d’encourager la création littéraire et artistique, suscite cependant quelques curiosités.

Dans la catégorie « Art musical » particulièrement, la plus prolifique avec ses 269 artistes bénéficiaires, on retrouve les artistes qui brillent par leur anonymat ravissent la vedette aux artistes à la notoriété établie. Le lecteur peut remarquer la succession des noms tels qu’Akoa Akoua Fidèle, Akoung Akedi Theophile, Bekono Omgba, Birwe Bienvenue, Djoda Elie, Djomo Philippe, Djoumessi Tsague … avec des œuvres tout aussi inconnues du grand public. Il faut fournir beaucoup d’effort pour avoir la chance de tomber sur des artistes de renom tels qu’Ange Ebogo Emerent ou Moussa Haissam, avec le projet « Les meilleurs de Haissam » dont les montants perçus sont les mêmes que celui des auteurs moins connus. La catégorie « cinéma et audiovisuel » n’est pas en reste dans ce lot de surprises. A côté des noms tels que Bassek Ba Kobhio du projet « Kuntak » ou Beni Alphonse avec « Fils de prélat », on peut retrouver des projets comme « réalisation de vidéogramme destiné à une motion de soutien au président de la République Son Excellence Paul Biya » d’Amani Eloundou Brice.

Dans la catégorie « festival et autres arts », c’est le règne des manifestations culturelles de tout genre. En l’occurrence la « valorisation et promotion du hachement des chevaux, le « festival international des effets spéciaux », les « journées de cœur pour nos grands parents », organisations de jubilés, organisation d’une série d’animation socioculturelle. 96 manifestations vont se partager 47 millions FCFA. La catégorie « « littérature et arts dramatiques » reste le parent pauvre de cette répartition du compte d’affectation spécial. Les montants affectés à chaque artiste ici tournent autour de 300 000 FCFA pour seulement 30 bénéficiaires.

Le Cameroun en accord avec le Fonds pour le Patrimoine mondial africain

Le Ministre des Arts et de la Culture a signé jeudi 16 juillet 2020 à Yaoundé, le protocole d’accord avec le FPMA (Fonds pour le patrimoine mondial africain par canal virtuel. L’objectif est de permettre au Cameroun de bénéficier de l’assistance multiforme de l’institution au delà de sa mission patrimoniale continentale.

Partenaire depuis 2009 au Fonds pour le patrimoine africain, le Cameroun souhaite passer un pallier. C’est dans ce cadre qu’un accord a été signé ce jeudi au Ministère des arts et de la culture (MINAC) à distance, relatif à la contribution financière annuelle du Cameroun au FPMA. La signature s’est faite en présence virtuelle des responsables du Haut-Commissariat du Cameroun en Afrique du Sud, ce dernier étant le siège de l’organisation continentale & du Directeur du FPMA.

Par ailleurs, afin de finaliser ce partenariat, le MINAC a travaillé en étroite collaboration avec les Ministères techniques qui suivent: L’environnement, développement durable et protection de la nature, Mines & développement technologique, Forets & faune, Eau et Énergie, ou encore l’African Wildlife Foundation entre autres.

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En outre, le Cameroun compte deux biens sur la Liste du patrimoine mondial, à savoir la Réserve de la Faune du Dja, menacée d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril et le Tri-National de la Sangha, bien transfrontalier avec la République du Congo et la République Centrafricaine. En outre dix neuf (19) biens figurent sur la liste indicative. Les dossiers en cours de maturation seront proposés à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial.

Le Ministre a tenu à rappeler quelques sites inscrits sur la liste indicative soumise à l’UNESCO pour l’inscription au patrimoine mondial. “Je citerais entre autres, le paysage culturel du lac Tchad, qui a été soumis, pour inscription sur la liste du patrimoine mondial en 2021 : le paysage culturel des Diy-Gid-Biy, des Monts Mandara. Les Parcs nationaux de Korup, Takamanda et de Cross River, avec le Nigéria et l’Ancien port d’esclaves de Bimbia. Ces trois projets étant des sites transfrontaliers, avec les pays voisins. ils favorisent dès lors le renforcement de notre interaction technique, et politique avec ces pays limitrophes que sont le Tchad, le Niger et le Nigéria. De ce point de vue, ces projets participent à la consolidation du développement, de la paix et de l’intégration dans notre sous-région”.

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Cette collaboration avec le FPMA est née de la ratification par le Cameroun de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel le 7 décembre 1982.

De la participation aux activités du Fonds pour le Patrimoine.

Du 11-22 mai 2009, à Porto-Novo, Bénin, a eu lieu le 1er cours régional francophone sur l’élaboration des dossiers d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en partenariat avec l’Ecole du patrimoine africain : Participation de Mme Suzanne Pulchérie Nnomo Ela (Direction du patrimoine culturel) au cours en tant qu’apprenante. Mme Nnomo Ela a été ensuite sélectionnée avec le projet d’inscription du paysage culture des chutes de la Lobé sur la Liste du patrimoine mondial.

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De plus du 26-29 septembre 2012 à Johannesburg en Afrique du Sud, Conférence internationale sur « Vivre avec le patrimoine mondial en Afrique », organisée en partenariat avec le Département de la Culture d’Afrique du Sud dans le cadre de la commémoration universelle du 40e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial : Participation d’Ama Tutu (Ex-Ministre des Arts et de la Culture), Marthe Medou (Directrice du patrimoine culturel) et Jeanne Kodo (Commission Nationale pour l’UNESCO) à la table ronde ministérielle et aux sessions d’experts.